La gratitude

Définition du Littré,La gratitude : n.f  Sentiment de gré qu’on a à l’égard de celui qui a rendu service.

Syn. Reconnaissance : La reconnaissance est l’action de reconnaître un service. La gratitude indique donc plutôt le sentiment personnel de celui qui est obligé ; et la reconnaissance le sentiment qui pousse celui qui est obligé à témoigner ce qu’il ressent. Mais dans l’usage, les nuances se confondent beaucoup ; seulement reconnaissance est d’un usage plus habituel que gratitude.

Définition du Larousse,La gratitude : n.f  Reconnaissance d’un bienfait reçu : témoigner sa gratitude à quelqu’un.

Et la définition des plaisantins : la gratitude est l’action de se gratter après une piqûre de moustique. ( voilà comme ça la blague est faite et on va pouvoir passer à des choses plus sérieuses)

La gratitude est une ouverture à soi et vers les autres, une reconnaissance pour la vie, voir que le monde est beau et que la laideur est parfois le reflet de mauvaises pensées.

La gratitude est ce verre à moitié plein, la cerise sur le gâteau avec supplément chantilly, c’est le lundi au soleil (mais toujours impossible de se coucher seul dans les genêts, ça pique, cf définition de la gratitude des plaisantins)

L’émerveillement pour les choses simples, le chant des oiseaux. La reconnaissance de notre confort qui est devenu une banalité : nous avons accès à l’eau potable et on ne considère plus depuis longtemps qu’appuyer sur un interrupteur et avoir l’éclairage est un événement extraordinaire.

La gratitude, c’est augmenter la joie dans son existence, reconnaître ce qui a été plus pénible tout en le laissant à distance. La gratitude, c’est relativiser.

La gratitude nous emmène forcément vers une autre bonne journée.

Oui, la gratitude est merveilleuse pour moi. Elle est une fenêtre pour observer sa vie, un arrêt sur images pour contempler combien sa vie mérite d’être vécue.

J’ai choisi d’écrire le texte suivant pour exprimer tout au long de celui-ci ma gratitude sur ces deux mois de grandes vacances.

« J’ai aimé la longueur de cet été. Le temps s’est étiré tout doucement afin que je puisse profiter de chaque instant. Le soleil et la pluie ont fait grandir les enfants et j’ai pris le temps de les regarder.

Les œuvres de Dufy m’ont-elles aussi apporté un enthousiasme qui a agi en moi comme un geyser de bien-être. Ce fut bref mais tellement intense. Ces escapades culturelles m’ont rassérénée et ont été source d’inspiration pour les projets à venir.

Quel immense bonheur de découvrir d’autres paysages ! Quelle chance de pouvoir voyager un peu et d’alimenter ses souvenirs d’images, un peu comme des cartes postales qu’on envoie à soi-même et où l’on écrit sa gratitude à la vie.

Un été tout en longueur pour observer l’éclosion et la pleine floraison du jardin.

La table, les assiettes remplies, colorées, la sensation d’être repue de cette saison.

J’ai dévoré des milliers de  pages et me suis délectée de ce que j’y ai appris, toutes ces histoires de vie. J’emporte une infime partie de la souveraineté de « la Kahina »pour son courage admirable et son caractère déterminé, la férocité de son amour pour la vie et les siens.

Je garderai en mémoire le goût salé, la légère brise qui caresse mon visage. J’ai savouré les silences furtifs.

Merci à l’été de m’avoir enveloppée de sa chaleur qui m’a donné envie de rayonner. Je ressors de cette période  plus confiante comme après une épreuve accomplie et réussie.

Et puis je suis ravie d’avoir trouvé une place à ces photos de Venise achetées il y a plus de  quinze ans. Les installer a été réconfortant, elles me rappellent mon passé,  surtout le chemin parcouru et je ne peux que renouveler ma gratitude sur la vie.

Je remercie l’insomnie de cette fin de nuit pour la rédaction de la moitié de ce texte et le plaisir de se lever quand la maisonnée est endormie pour un tête à tête avec moi-même.

Dehors l’orage gronde et il me semble que les éclairs annoncent l’impermanence de la prochaine saison et la certitude que rien n’est jamais acquis, tout est sans cesse à reconquérir.

La gratitude m’a fait aimer la pluie et le ciel gris. »

 

 

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