La quête du bien- être

 

Lorsqu’on pose la question à une personne sur ce qu’elle souhaite dans sa vie, la réponse est souvent :  « je veux être heureuse /heureux. » Parfois, c’est « je veux être libre »

Qu’est-ce que cela signifie ?

L’être humain a envie de joie, de rires. Il veut se sentir bien. Comment fait-on pour  se sentir bien ? Si on fait ce qu’on veut, ça fonctionne ?

Nous avons des contraintes et sans elles la vie n’aurait pas la même saveur.

En revanche, il n’est pas normal de vivre en ayant l’impression qu’il nous manque quelque chose, que ça n’avance pas. Nous ne sommes pas bien quand on a la sensation d’être en décalage avec  la plupart des gens. Les autres y arrivent et moi ?

Trouver sa place est important ou plutôt prendre conscience que nous sommes à notre bonne et juste place.

Notre vie est structurée  autour de trois piliers fondamentaux : le piler personnel, le pilier professionnel, le pilier de l’habitat.

Tous les jours les trois sont mêlés, imbriqués. Notre quotidien est rythmé par notre vie familiale, notre activité professionnelle et tout cela s’articule avec notre lieu de vie.

Nous enchainons,  notre rôle au sein de notre famille/couple, notre poste dans le travail, et l’organisation de la maison.

Etre une femme ou un homme aujourd’hui, c’est vouloir assumer les trois en arborant un sourire de star posant pour la couverture d’un magazine.

Combien de fois je me suis dit que  je n’étais pas à ma place ? Pourquoi quand je pensais l’avoir trouvée, je ne me sentais pas complètement heureuse ?

Concilier la vie de famille et le travail peut ressembler à un vrai parcours du combattant : s’occuper des enfants, faire les courses, le rangement et le ménage, le repassage et tout ce qui tourne autour de la tenue vestimentaire (achat, raccommodage…) la préparation des repas,  tondre la pelouse, tailler la haie, les travaux en tout genre, notre travail, boucler un dossier,  etc.  A cela se rajoute la fatigue physique qui peut être plus ou moins importante en fonction de notre métier. Et vous mettez par-dessus  ce tas, la fatigue morale : les soucis, les angoisses, les peurs. On finit par manquer de sommeil et  quand on dort le sommeil n’est pas toujours  réparateur.

Jour après jour, année après année, une autre personne nait. On ne se reconnait plus. C’est le début de la crise identitaire.

Où est ma place ? Je veux bien faire, je veux tout faire. Je veux être une super femme, une super maman et je veux être super bien au travail. Je veux rentrer chez moi et être Mary Poppins, la sorcière bien-aimée et avoir les bonnes grâces de la marraine de Cendrillon.

Dans la vraie vie, ça ne se passe pas tout à fait comme ça. On s’épuise, je m’épuise, tu t’épuises. A vouloir tout gérer.

Et ta place dans tout ça ? Et là revient cette impression de manque, que ça n’avance pas, qu’on est en décalage et au final que notre train-train quotidien nous agace et que notre vie nous apporte rien.

J’ai vécu ça, cette stagnation qui t’englue dans une routine qui te vide petit à petit de ton énergie.

J’ai continué. Je me suis levée chaque matin, en espérant qu’une bonne douche chaude allait me faire du bien. Oui, mais après ? Un bon café, des tartines. Oui, mais après ?

J’enchainais tous les moments avec la même impatience, le même constat que ça n’avançait pas mieux, que je n’étais pas mieux. Ainsi se sont déroulées des années, prise dans le tourbillon d’une vie où je faisais tout, je gérais tout et je le faisais pas trop mal mais je ne me sentais pas bien. J’en faisais toujours trop et je n’avais pas assez.  Il était évident que je n’étais pas à ma place, je n’étais pas consciente que j’étais à ma place mais qu’il fallait un peu redonner du sens à tout ça.

Mon déclic a été une bouteille d’huile d’olive renversée et cassée. Fracassant, énervant, les larmes ont jailli de mon corps, des litres de dégout, de colère, j’avais mal physiquement, mon cœur était lourd, je sanglotais et  « j’ épongeais » cette foutue huile, c’était plus que la fameuse goutte qui fait tout déborder, c’était trop et je voulais juste assez, rien de plus.

L’essentiel me tendait les bras. Tout irait mieux.

J’étais et je reste responsable de mon bonheur.