Le deuil d’un animal

Halte aux idées reçues et aux préjugés ! Les mécanismes du deuil d’un animal sont les mêmes que  pour un humain. Pour rappel, le travail de deuil dépend aussi du vécu de l’endeuillé, ses expériences, son contexte de vie et qui il est au moment de l’événement bouleversant, les circonstances du décès, et la relation qu’il entretenait avec le défunt.

Dans notre société occidentale, on a tendance à minimiser le décès de nos animaux de compagnie. Cela tiendrait effectivement à une sorte d’autorisation validée par les habitudes millénaires et la relation ambigüe, à la fois proche et éloignée que l’humain a avec le règne animal. L’humain chasse, élève et tue des animaux dans une société de consommation et d’utilisation à des fins nourricières et de transformation en divers objets. Cela vient forcément modifier le regard vis-à-vis du deuil.[ Attention être vegan, végétarien, militant pour la cause animale etc ne rend pas plus sensible au deuil et inversement]

Si la vision qu’on a du deuil d’un animal est différente, les ressentis n’en sont pas moindres. Il en résulte un tabou encore plus fort pour ce type de deuil car les personnes taisent leurs souffrances car ils se sentent incompris et ne veulent pas s’entendre dire que « c’est ridicule ».

Ce n’est pas qu’un animal, c’est la présence d’un être vivant avec qui l’humain avait des interactions.

Dans la continuité, il sera admis qu’un autre animal rentre dans le foyer assez rapidement, petite parenthèse (Si ça arrive avec un humain il attire moins de sympathie), je referme la parenthèse.

Pour ceux qui vivent le deuil et d’un point de vue extérieur, avoir un autre animal de compagnie est globalement accepté.

Il apparait que le nouveau venu vient apaiser et faciliter le travail de deuil par l’attention qu’il suscite, l’affection qu’on lui manifeste et reçoit en retour. Le nouveau compagnon ne remplace pas. Parfois certaines personnes refusent de reprendre un animal s’évitant ainsi de revivre cette expérience douloureuse du décès de l’animal.

Quelques conseils en cas de projet d’adoption d’un autre animal :

  • Ne pas en prendre un qui ressemble à l’animal décédé
  • Ne pas calquer l’image de l’animal décédé sur le nouvel arrivant ; Les deux sont différents, n’ont pas le même caractère, personnalité. Ne pas s’attendre à ce qu’ils aient le même comportement
  • Se sentir prêt à accueillir un autre animal qu’on ne connaît pas, avec qui il faudra un temps d’adaptation (pour l’humain comme pour l’animal)
  • Adopter dans un refuge ou une association
  • Un nouveau lien se crée

Quelles sont les démarches en cas de décès d’un animal ?

La loi interdit l’enterrement d’un animal dans son jardin ou ailleurs. Elle interdit également les obsèques dans les cimetières humains.

Il existe des cimetières animaliers.

Pour les animaux de petite taille (chats, chiens, etc), vous pouvez le confier à un vétérinaire qui s’occupera de faire les formalités administratives avec un crématorium spécialisé proposant une incinération individuelle (avec possible récupération des cendres et cérémonie particulière personnalisée) ou incinération collective de l’animal.

La loi ne prévoit pas non plus de congés spécifique pour le décès d’un animal.