Le deuil est tapi dans une chanson, ses paroles, la mélodie. Il bat la mesure et vous secoue à son rythme, la ballade se balance dans votre être. Puis tout à coup surgit un détail qu’on croyait oublié. Non, il était là, quelque part, peut-être attendait-il le bon moment pour sortir ? Le deuil ne nous quitte pas, il est spectateur aux galas de danse, aux kermesses, à un combat de judo, une séance cinéma.
Et puis cette phrase entendue, cette expression, c’était bien la sienne ! Tiens il aurait dit sûrement ça, à ce moment-là.
Un mot et un souvenir apparait. Une odeur, l’image d’un instant vient en mémoire. Les histoires, les anecdotes sont imprimées dans le livre de la vie.
Le deuil est parfois silencieux, immobile, inerte, muet, discret et calme comme endormi.
Ni figé, ni statique, il transforme la vie, rien ne sera jamais plus comme avant.
Je suis en deuil,
Je suis.
Un autre moi viendra,
J’existe.
Elodie Starck
Je me suis caché
dans une goutte de pluie
et j’ai coulé
d’une larme de vie
Elodie Starck