« Je ne sais pas » est une réponse souvent entendue. Elle indique qu’entre une option et une autre, la personne ne se décide pas, elle hésite.
Des choix, nous devons en faire quotidiennement : Que préparer pour le repas ? Quels vêtements porter ? La nouvelle peinture de la salle de bains, etc. Puis il y a des décisions plus importantes et pouvant impacter plus durablement : comme le choix des études, la vente d’une maison, se marier, divorcer, faire un enfant, changer de profession
Dès l’instant où il y a un choix à faire, qu’il soit minime ou bouleversant, une alerte se met en place. Vais-je prendre la meilleure décision pour moi ? Ce retentissement instantané mêlé de peur et doute, nous empêche de suivre instinctivement notre premier ressenti. C’est-à-dire ce que l’on veut vraiment et qui nous anime. En seulement quelques micro secondes nos craintes surgissent. Elles viennent faire barrage et bloquent.
Comment se manifestent-elles ? Quand elles arrivent, il est presque impossible de faire un choix spontané. On devient incapable de se décider. Evidemment plus l’enjeu est important, plus ce sera compliqué de prendre position. Ceci dit la difficulté existe aussi dans les choix les plus banals et à priori anodins.
Je pense à cette vitrine chez un glacier : une multitude de parfums, de jolies couleurs, les crèmes glacées bien disposées, des noms enchanteurs, même la décoration est alléchante. Plusieurs choix gourmands à faire avant dégustation. La seule certitude à ce moment-là c’est qu’on veut manger une glace. Pourquoi mettre autant de temps à se décider ? Tout à l’air divinement bon, on veut prendre la meilleure décision possible pour ravir nos papilles. Quelles peuvent-être les difficultés ? Plus il y a de choix, plus on analyse ce qui est susceptible de nous plaire, plus la peur de se tromper augmente. On ne rit pas, ça a l’air bête comme ça mais cette multiplicité de propositions va nous conduire à soit choisir quelque chose qui correspond à nos habitudes, sans sortir du rang, soit à la découverte d’une nouvelle saveur avec la peur de prendre un risque. Oser la nouveauté est un choix qu’on va peut-être regretter et qui va apporter déception, insatisfaction. Alors on se rabat sur du conventionnel, traditionnel, ce qu’on appelle la valeur sûre.
Tout ça pour une glace, imaginez la prise de tête quand l’enjeu est majeur.
Parfois le choix s’impose comme une évidence et tout devient tellement simple. On aimerait qu’il en soit toujours ainsi mais le questionnement fait partie du jeu, il permet aussi de mieux se connaitre, de se faire confiance et d’appréhender le goût du risque.
Prendre une décision est un entrainement. Prêter attention aux décisions que l’on a à prendre et les moyens qu’on utilise pour choisir permettent de se décider plus rapidement, d’éviter les tergiversations. En plus, au fil du temps, cela renforce la croyance que la décision prise était forcément la bonne, la meilleure au moment où on l’a prise, sans regret.